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Promenade sur les traces du mouvement dada proposé par Les Echos Week-end

Il y a cent ans, Tristan Tzara, l’un des fondateurs du dadaïsme, arrive en France et embrase la scène artistique, laissant son empreinte sur une poignée de lieux de la capitale. L’occasion d’une promenade déconfinée au-delà du kilomètre.


©Bianchetti/Leemage

 LE DÉBUT... ET LA FIN : DE LA SALLE GAVEAU AU THÉÂTRE DES CHAMPS-ELYSÉES

Le 26 mai 1920, le mouvement dada culmine à Paris grâce à un festival organisé salle Gaveau (ci-contre). Les récitals de grands pianistes font place à une série de performances menées par le poète Tristan Tzara, accompagné par Francis Picabia, Paul Eluard et André Breton. Dans un joyeux fatras, poètes et artistes arborent des entonnoirs, tentant d’esquiver les jets d’oeufs du public. Un an plus tard, une exposition à la galerie Montaigne (au sein du Théâtre des Champs-Elysées) clôt l’expérience dada. Sur fond de scission du mouvement, sont présentées les oeuvres de Jean Arp, Max Ernst et de Duchamp.

45-47, rue La Boétie et 15, avenue Montaigne.

 L’ART EN RÉUNION : LA CITÉ DES FUSAINS

Non loin du cimetière de Montmartre, des ateliers sont créés en 1900 et loués à prix modique à des artistes comme Auguste Renoir ou Pierre Bonnard. En 1920, l’ensemble s’agrandit. S’y installent Jean Arp et Paul Eluard. Max Ernst y habitera plus de dix ans à partir de 1925. Les ateliers et leurs superbes verrières sont devenus des appartements très recherchés. Dans le même quartier, rue Hégésippe-Moreau, la Villa des Arts a accueilli Francis Picabia. Propriété de la Ville de Paris, le lieu organise des stages culturels.

22, rue Tourlaque.

 L’ARCHITECTURE : LA MAISON TZARA

Tristan Tzara fait appel à Adolf Loos, le maître autrichien de l’architecture moderne, pour bâtir sa maison à Paris, dans le quartier de Montmartre. Adolf Loos dessine une villa épurée constituée de deux parallélépipèdes ornés d’une loggia donnant sur l’avenue. C’est l’unique oeuvre d’Adolf Loos à Paris. Inscrite au titre des monuments historiques, la maison, privée, ne s’admire que de l’extérieur.

15, avenue Junot.

 L’ESPRIT : LA RUE CAMPAGNE-PREMIÈRE

En empruntant cette petite rue du quartier Montparnasse, on convoque les plus grands artistes du xxe siècle. De Picasso à Miro, de Modigliani à Marcel Duchamp, tous ont choisi cette rue pour y loger ou créer un atelier. Au numéro 31 se dévoile un superbe bâtiment Art nouveau, de l’architecte André Arfvidson, où habita Man Ray. Au 29, l’Hôtel Istria toujours en activité accueillit Tristan Tzara, Louis Aragon et Marcel Duchamp.

 LA VISITE : L’ÉGLISE SAINT-JULIEN- LE-PAUVRE

Pour un happening, les jardins de la discrète église médiévale deviennent le lieu de rassemblement de la petite bande formée autour de Tzara. Paul Eluard et André Breton imaginent une visite dada et touristique de la capitale « voulant remédier à l’incompétence des guides ». Cette église de style gothique située non loin de Notre-Dame est une des plus anciennes de Paris, sa fondation remonte à l’année 507.

79, rue Galande.

 LE SHOPPING : LA LIBRAIRIE LE FEU FOLLET

Au coeur du Ve arrondissement, les lieux abritent une riche collection de documents originaux datant du dadaïsme. Parmi les tracts, dessins et recueils de poèmes, on retrouve l’affiche annonçant la visite dada de Saint-Julien-le-Pauvre ainsi que les ouvrages originaux de Paul Eluard ou de Louis Aragon.

31, rue Henri Barbusse. www.edition-originale.com

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