Le Tibet possède une longue histoire. La dynastie royale Yarlung a régné sur le Tibet de 618 à 842. L’écriture tibétaine a été créée au VIIIe siècle à partir d’une ancienne écriture indienne. Le règne du roi Trisong Detsen (755-797) marque l’apogée de l’empire tibétain qui s’étend à l’Asie centrale et favorise la première diffusion du bouddhisme au Tibet. La seconde diffusion du bouddhisme au Tibet se situe aux Xe et XIe siècles. Au XIe siècle, c’est l’essor des grands ordres bouddhiques tibétains : les Kagyupa, les Kadampa, les Sakya. En 1239, les Mongols envahissent le Tibet et leur occupation va durer jusqu’en 1358. Entre 1357 et 1419, Tsongkapa fonde l’ordre monastique des Gélugpa. Au début du XVe siècle, sont fondés les trois grands monastères de l’ordre Gélugpa : Ganden, Drepung et Séra. En 1578, Sonam Gyatso, abbé du monastère gélugpa de Drepung, est invité par Altan Khan, puissant chef mongol. Il reçoit le titre de « Dalai Lama » (Maître des Océans). Le cinquième Dalaï-lama est intronisé en 1622 au monatère de Drepung avant de s’installer au palais du Potala à Lhassa. Grâce au soutien des Mongols, le cinquième Dalaï-lama unifie un vaste territoire sous l’autorité du gouvernement formé d’ecclésiastiques et de nobles. Le Dalaï-lama possède le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel au Tibet. Au XVIIIe siècle, la dynastie mandchoue au pouvoir en Chine (dynastie Qing) instaure un protectorat sur le Tibet (1720- 1911). Au XXe siècle, le Tibet s’ouvre légèrement aux influences étrangères (l’Empire britannique des Indes, notamment), jouissant d’une indépendance de fait. Le 13e Dalaï-lama et une partie de l’élite politique tibétaine s’efforcent de mener une politique de réformes modernisatrices qui échouent face à l’opposition des forces conservatrices traditionalistes. Abandonné par l’Occident et par l’Inde, le Tibet est intégré à la République populaire de Chine en 1950.